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Ca fait du bien de savoir pourquoi on est différent  

titop33
(@titop33)
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J'ai identifié voici une semaine une raison majeure de ma tentative de suicide en Février 1990.

J'étais alors étudiant en école d'ingénieur à Lyon, depuis 2 ans.

Au début de cette troisième année de formation, j'ai entamé un cours de Japonais.

Très vite, cet apprentissage a occupé la majeure partie de mon temps, au détriment des autres matières; je séchais la moitié des autres cours pour me consacrer à l'apprentissage du vocabulaire et des idéogrammes qui constituent l'écriture de cette langue. Enthousiasmé, j'ai fait une candidature auprès d'une compagnie japonaise, pour y effectuer un stage de 3 mois en été; cette compagnie a accepté ma demande, à ma grande joie.

Au retour des vacances de Février, je me suis rendu compte que de nombreuses choses que j'avais péniblement apprises en Japonais, s'étaient volatilisées de ma mémoire, notamment un texte "standard" de 5 ou 6 phrases, très formelles, selon l'usage au Japon, pour se présenter devant une nouvelle connaissance.

Cela a provoqué en moi, une grâve crise de confiance et j'ai annoncé au responsable de mon école que je ne pouvais pas effectuer le stage parceque mon père refusait que j'y aille.

Il s'en est suivi une grave dépression qui m'a conduit au suicide.

Depuis Octobre 2008, je suis bénévole pour effectuer de l'aide aux devoirs auprès d'enfants dans un centre d'accueil pour demandeurs d'asile.

J'y ai rencontré un enfant qui a de gros problèmes pour apprendre à lire. Il a un esprit très vif et il est en opposition à toute forme d'autorité, cherchant toujours à éviter les exercices qui lui sont proposés.

Il est capable d'apprendre l'alphabet, d'apprendre à lire des syllabes, mais n'arrive pas à retenir un poème et a développé une attitude de rejet complet de l'autorité scolaire.

Je remarque qu'il est très doué pour mémoriser les structures logiques et d'organisations des données qui lui sont proposées, mais il mémorise "selon ses propres mots" et ne parvient pas à restituer un apprentissage "par coeur".

Enfant, je n'ai pas eu de problème pour apprendre à lire, par contre j'avais de gros problèmes pour apprendre par coeur. En CM1, chaque lundi matin, il y avait une auto-dictée...je ne pouvais pas aligner un mot. Finalement, "j'étais malade" tous les Lundi matins.

Après avoir observé ce jeune garçon de 6 ans, je peux prendre un peu plus de recul par rapport à ma propre expérience : une grande difficulté à mémoriser de long textes, par l'écoute ou à l'écrit, mais pourtant une bonne compréhension du sujet traité, de son déroulement et de sa logique.

Si j'ai bien compris les textes scientifiques sur ce type de dyslexie, c'est du à la taille de l'empan (champs de données conscient) de mémoire courte. (la mémoire courte permet de mémoriser quelques minutes des données brutes avant de les stocker dans la mémoire à plus long terme).

Face à ce goulet d'étranglement, l'individu développe des analyses de la structure de ce qu'il perçoit, lui permettant de raisonner sur l'ossature des données proposées (moins de données à conserver), ce qui développe l'esprit scientifique et mathématique.

Je peux témoigner que même avec des difficultés de mémorisation, il est possible de faire des études supérieures : je suis ingénieur en informatique depuis 18 ans.

Ce jeune garçon de 6 ans est actuellement au CP et j'ai convaincu la personne qui m'encadre de demander à sa maîtresse si on pouvait lui faire passer des tests; j'ai lu quelques documents sur ce site et le test de BALE me parait encourageant mais je me demande si il est adapté à son age. (voir le rapport d'activité du projet "internet et dyslexie" coordonné par Fabien DWORCZAK)

J'ai essayer d'écrire un jeu de test pour mesurer la capacité de l'empan de mémoire avec deux séries de tests, l'un avec des symboles graphiques et l'autre avec des lettres pour comparer les capacités visuelles et phonologiques.

Connaissez-vous des tests qui pourraient apporter de la lumière sur le cas de cet enfant et qui pourraient montrer à l'équipe enseignante la nécessité d'une aide particulière pour lui montrer comment analyser les données afin de surmonter son handicap?

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Topic starter Posté : 06/02/2009 10:37 pm
Claude
(@Claude)
Membre noble

Le Wisc IV qui est un test de QI effectué par les psychologues permet d'identifier quelques parties du cerveau qui fonctionnent moins bien que les autres. Il permet aussi d'identifier celles qui fonctionnent bien et sur lesquelles on peut s'appuyer pour travailler.

Ce test est divisé en 4 parties : Intelligence verbale, intelligence visuospatiale, mémoire de travail et vitesse de travail.

Rien que ce test permettrait de comprendre son déficit en mémoire de travail et son aptitude de raisonnement.

Un psychologue scolaire peut le faire passer gratuitement ou un psychologue de CMP. Cependant, il est rare que la personne ou les parents aient un bilan écrit et puisse le communiquer par la suite aux personnes qui pourraient bien l'utiliser... Si un médecin traitant le prescrit, peut-être que ce médecin réussirait à avoir le bilan écrit et pourrait le donner aux parents.

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Posté : 07/02/2009 10:05 am
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