Forum
Faurum
J'ai une question qui m'interpelle et à laquelle je ne trouve pas de réponse.
Est ce que la boîte crânienne est différente chez un dys que chez un enfant sans problème, la croissance est-elle différente?
Est ce que l'on retrouve systématiquement des éléments malformatifs chez les dys et des tâches cutanées anormales ?
Je pense qu'il ne faut pas chercher" la petite bête bizarre".
Les chercheur peuvent affirmer aujourd'hui que des gènes sont impliqué dans la dys. le développement du cerveau en subi les consequences, c'est déjà pas mal.
Il vaut mieux éviter les stigmatisations en parlant de malformation et de taches cutanées.
GENE
Merci Gene, cela me rassure ce que vous dites car à L'examen de la neuropédiatre, j'ai cela de noté:
La croissance crânienne est satisfaisante.
A l'examen général on ne retrouve pas d'élément malformatif ni de tâche cutanée anormale.
De ce fait, j'ai cherché une réponse à cet examen sur internet et je n'ai pas trouvé de réponse. J 'ai trouvé cela bizarre comme analyse ....
Bonjour Ycorve,
Je peux vous conseiller le livre de M. S. DEHAENE : Les neurones de la lecture, dans lequel il consacre un chapitre au cerveau des dyslexique.
Amicalement.
Merci LAC
J'ai pris les références de votre livre et je vais l'acheter, j'ai besoin de comprendre.....
Amicalement
Comme vous le savez, la dyslexie est un symptôme de trouble cognitif.
Pour la diagnostiquer il faut éliminer TOUTE autre cause pouvant rendre quelqu'un dyslexique.
Un QI insuffisant rend dyslexique par exemple (incapacité intellectuelle à apprendre à lire ou à écrire)
Lorsqu'on a une microcéphalée (cerveau trop petit), on a aussi des symptômes de dyslexie.
Lorsqu'on a des mélonocytes, on peut en avoir dans les yeux et dans les oreilles et on peut aussi développer des symptômes de dyslexie.
Votre neurologue n'a fait qu'éliminer des causes possibles.
Pour être déclaré dyslexique, il faut être tout à fait "normal".
Merci Claude
J'ai dû mal interprèter le compte-rendu, j'ai l'esprit "tordu"
Par contre les enfants qui sont assimilés dys sans être dys sont considérés comment ?
comment se nomme leur handicap ?
Leur handicap se nomme selon l'origine trouvée.
Si c'est un déficit intellectuel cela se nomme "déficience intellectuelle".
Si c'est une tumeur au cerveau cela se nomme "tumeur au cerveau".
Si c'est un cerveau trop petit, cela se nomme "microcéphalie".
Si c'est un problème psychologique, cela se nomme "trouble psychologique, trouble psychiatrique, trouble du comportement, phobie scolaire, c'est selon"
Si c'est un trouble de tous les apprentissages sans déficience intellectuelle, cela se nomme "trouble global des apprentissages"
etc.
Et on a des CLIS, des ITEP, des IME, des EREA, enfin plein de structures différentes pour que ces enfants continuent leur scolarité au maximum de leurs possibilités et dans les meilleures conditions possibles, que le handicap soit définitif ou passager. Certains peuvent suivre dans les structures ordinaires avec des aménagements comme c'est le cas pour de nombreux dyslexiques.
Claude,
Très interessante votre analyse et elle suscite des questions
Un enfant donc qui a un trouble psychologique peut développer des comportements identiques à un dyslexique:
C'est à dire qu il aura des prb d'écriture, des prb en lecture, des prb d'attention et de concentration et pourra t'il aussi cumuler des problèmes praxiques, des prb spatio-temporel, où son prb psychologique isolera des facteurs multidys ?
Il aura donc implicitement des prb dans les apprentissages puisqu il ne sera pas écrire et lire correctement
Alors où est la fontière entre le psychologique et le cognitif
Et s' il a des problèmes psychologiques, il doit certainement avoir des prob d'angoisse, de sommeil, dépressif...
Et comme les dyslexiques sont souvent angoissés de par leur prb, cela devient difficile à analyser la fontière
Comment fait on pour déceler la différence, quel test permet de dissocier le psychologique du cognitif ?
C'est tout le problème !
Il n'existe pas de test pour savoir quel est l'oeuf et quelle est la poule.
C'est pourquoi le dépistage doit se faire bien avant l'entrée en CP pour ceux que l'on peut dépister, avant qu'un problème psychologique vienne se greffer sur la dyslexie. C'est pourquoi ce que disent les parents de l'enfant AVANT et APRES le début de l'apprentissage est important. C'est pourquoi lorsqu'il y a divorce ou décès ou naissance dans la famille, on peut imputer les troubles DYS à un trouble psychologique.
Et enfin, c'est pourquoi il est recommandé de faire un suivi psychologique en même temps qu'une rééducation orthophonique au début d'une prise en charge, ceci afin que le psychologue puisse déterminer après plusieurs séances d'où vient le malaise avec les apprentissages. S'il ne voit aucune raison pour cet enfant de sombrer dans la dépression, de refuser de grandir, de refuser d'apprendre, s'il constate sa volonté d'apprendre, son envie, s'il voit un enfant équilibré mais en grande difficulté, il pourra dire que ça ne vient pas d'une origine psychologique.
Donc dans le cas où l'enfant a des prb psy et psychiatrique où des prb des apprentissages, le cerveau subit-il des modifications physiologiques où restent il indemne, est ce qu'il peut présenter des ectopies ?
Est ce que ces enfants peuvent voir en 3 d ?
Et pourquoi, ces enfants auront une prise en charge différente, puisqu'ils ont des prb semblables ?, il faut faire primer la prise en charge psy?
Et s' ils ont une méthode différente d'approche et que celle-ci ne fonctionne pas, cela signifie quoi ?c'est vrai que chaque enfant a besoin de sa propre méthode.....
Et comment le diagnostic va t-il être objectif puisque suivant les personnes que l'on rencontre, ils vont soit s'appuyer sur le psychisme ou alors sur le médical, et en plus les personnes donnent souvent pas de diagnostic dès le début de la prise en charge, tout cela reste très aléatoire.
C'est bien là tout le problème encore une fois.
Le cerveau peut subir des modifications de fonctionnement après un choc psychologique. Il faudra une psychothérapie pour rétablir le bon fonctionnement. Plus la psychothérapie tarde, plus le cerveau se développe avec un type de fonctionnement déviant et plus il sera difficile ensuite de changer cela.
D'où l'importance des dépistages précoces et des rééducations précoces pour éviter à ces enfants non dyslexiques à la base de le devenir par leur fonctionnement cérébral.
Ces enfants développent plus leur cerveau gauche s'ils ont reçu un choc psychologique qui leur fait refuser l'apprentissage de la lecture par exemple. Il est possible qu'ils développent des capacités dans d'autres domaines.
Des études doivent être menées sur ces capacités, personne ne s'en est réellement occupé et toutes les remarques sur les capacités des dyslexiques ne sont que des constations, pas des recherches scientifiques.
La prise en charge pour des problèmes psychologiques sera différente, car l'orthophoniste n'aura pas à construire un centre du langage ailleurs dans le cerveau, elle pourra utiliser celui qui à la base fonctionne bien et donc rééduquer comme pour un simple retard de langage.
Les ectopies ne sont présentes que chez les dyslexiques, elles sont formées pendant la migration neuronales au stade du foetus. Donc, on ne les attrape pas.
La solution serait de trouver un moyen de les voir sans ouvrir la boîte crânienne. Et cela, personne ne l'a encore trouvé ce moyen.
Les ectopies sont une des modifications physiologiques que l'on peut remarquer chez de nombreux dyslexiques (décédés), mais pas la seule.
Certains ont un corps calleux très développé (12%). Au départ on pensait que cela empêchait les 2 hémisphères de communiquer entre eux, donc comme la vision des mots se fait à droite et le traitement du langage à gauche, le dyslexique qui avait ce corps calleux trop épais ne pouvait pas apprendre.
Puis, on a vu que le corps calleux des pianistes était pareil que celui des 12% dyslexiques étudiés. Sachant que les pianistes sont obligés d'aller sans cesse d'un hémisphère à l'autre pour jouer des 2 mains 2 partitions différentes, alors on a plutôt pensé que ce corps calleux pourrait être le résultat de la création d'une partie du centre du langage dans l'autre hémisphère qui demande au cerveau de passer d'un côté à l'autre très rapidement pour lire et écrire, augmentant ainsi le corps calleux. Ce serait peut-être simplement une compensation acquise naturellement et pas un obstacle.
La recherche continue, les hypothèses d'hier sont constamment remises en question. On ne sait déjà pas trop bien comment fonctionne un cerveau normal, alors un cerveau de dyslexique ! On sait simplement qu'il fonctionne différemment, on l'observe et on pose des hypothèses qui pourraient permettre de les aider. Avec ces hypothèses on construit des rééducations qui ne sont pas certaines non plus d'être les bonnes. C'est du tâtonnement et du réajustement constent avec ce que découvre la science en permanence.
Je n'ai donc pas les réponses à toutes vos questions, pas plus que les chercheurs qui continuent d'explorer et d'essayer de comprendre.
Mais nos dys, eux, ils y arrivent à trouver des moyens de compenser et parfois tout seuls. Ecoutons-les en priorité et aidons-les avec ce qu'ils nous disent aussi.
Merci Claude,
Cela éclaire sur certains points précis et il est vrai que le cerveau humain "normal" est très mal connu puisqu ils en sont qu'aux prémisces donc il est certain que pour un cerveau Dys, cela doit être du casse tête chinois.
Cela met en évidence qu il est très important de trouver les bons praticiens pour un diagnostic le plus approfondi possible.
Et de voir comment des Dys compensent et arrivent à des fins très bénéfiques malgré tous les efforts demandés, je trouve que nous en tant qu être humain sans difficulté, on peut se faire tout petit et leur dire un grand bravo.....tout à fait juste Claude ....