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Graphisme. La position d'écriture est correcte et assez stable. La tenue du crayon dans la main droite est changeante et manque de précision. Les articulations sont assez souples et les doigts mobiles. Les tracés ne sont pas trop appuyés. Les reproductions sont satisfaisantes. Emma manque cependant beaucoup de confiance en elle, quête le regard et l'approbation, demande confirmation et ne se permet aucune initiative, adhérant strictement à la consigne.
Contrôle postural. L'équilibre statique les yeux ouverts est un peu instable, et beaucoup plus difficile sans contrôle visuel. La régulation tonique n'est pas toujours bien adaptée. Le schéma corporel présente quelques lacunes au niveau de la structuration et n'est pas intégré ; Emma a encore besoin de vérifier visuellement ses positions corporelles.
Coordinations. La dynamique gestuelle globale est un peu lourde, maladroite. Les coordinations ne sont pas bien maîtrisées et lui demandent un effort de concentration et une certaine lenteur. On observe quelques syncinésies d'imitation. Les dissociations sont possibles, mais exécutées très lentement. La motricité fine est lente et maladroite ; les deux mains ne travaillent pas bien ensemble.
Organisation spatiale et temporelle. Les notions spatiales de base sont connues, mais celles de droite et gauche restent trop fragiles sur elle-même, et aléatoires sur autrui. La réversibilité est connue mais n'est pas utilisée. La prise de repères dans l'espace est très difficile au-delà de trois repères ; Emma ne parvient pas à les réorganiser en fonction de ses déplacements. L'espace reste statique et n'a pas acquis sa dimension dynamique.
Les notions de temps ne sont pas du tout acquises.
Conclusion. Étant donnés les symptômes dominants :
- schéma corporel non intégré,
- équilibre et régulation tonique difficile,
- difficultés des coordinations et dissociations,
- difficultés d'orientation dans l'espace et le temps,
- manque d'assurance et de confiance en elle,
une thérapie psychomotrice est tout à fait indiquée.
voici maintenant le bilman de psychomotricien
Effectivement, elle a besoin de rééducation en psychomotricité. Commencez par cela dès que possible, car sans repères dans l'espace et le temps et sans adresse visuelle et manuelle, elle aura du mal pour la lecture et l'écriture.
N'étant pas neurologue ni médecin, et ne connaissant pas votre fille, on ne peut pas vous en dire plus, ni se permettre de vous suggérer un diagnostique.
On peut juste vous expliquer quelques termes et comparer avec l'expérience qu'on a pour nos enfants.
Seul le neuropédiatre ou neuropsychiatre pourra faire correctement une analyse de tout cela.
Quels ont été les thérapies de votre fils, j'ai vu que son évolution avait été remarquable et j'en suis super heureuse pour lui ca fait plaisir de constater du positif malgré tout le négatif, d'autant plus que certains enfants s ensortent tres bien, il est allé dans un centre référent où vu simplement par des spécialistes libéraux ?
Il va dans une école spécifique où il suit un parcours normal ?
Il a été faire les bilans orthophoniques, visuels, auditifs, psychologiques et psychomotricité chez des spécialistes privés et le centre référent l'a reçu et le neuropédiatre a posé le diagnostique.
Il a suivi une psychothérapie pendant 9 mois, puis après diagnostique de dyslexie il a entamé une longue rééducation en orthophonie qu'il continue encore en première actuellement.
J'ai suivi un stage en gestion mentale pour l'aider, il n'avait pas besoin de psychomotricité, mais avait un problème visuel qui aurait nécessité une rééducation spéciale orthoptique. Cette rééducation n'existant pas encore à l'époque, nous avons opté pour la méthode proprioceptive qui traitait la vision et la posture. C'est une méthode non reconnue.
Il a toujours suivi un cursus normal sans redoublement pour l'instant, mais devait intégrer une CLIS 1 en CE2 et nous avons refusé car à l'époque les CLIS pour troubles du langage n'éxistaient pas. Il a un très fort QI, ce qui explique le non redoublement et la récupération rapide, mais cela explique aussi les dépressions qu'il a traversées.
Le type de rééducation qu'il a suivi lui correspondait à lui personnellement. On ne peut pas recommander un type particulier de chemin rééducatif qui serait commun à tous les DYS.
Il ne faut pas non plus surcharger l'enfant de rééducations et de méthodes diverses, sinon il fini par ne plus s'investir.
Je pense qu'il faut suivre les conseils du neurologue pour le suivi de rééducation reconnues et tenter si on ne voit pas de progrès effectifs une autre méthode. Mais attention à la méthode que vous choisirez, elle doit correspondre à son type de dys et les résultats ne sont pas certains selon les enfants même s'ils correspondent.
Il n'y a pas de méthode miracle. Toute méthode ou praticien qui dit guérir la dyslexie doit être suspecte.
Actuellement, il existe plus de 10 méthodes non reconnues par la communauté scientifique. Alors appliquez-vous d'abord à bien connaître votre enfant et ses troubles, suivez d'abord les rééducations normales et ne les abandonnez pas avant de foncer et de dépenser votre argent dans des méthodes parrallèles.
Je ne dirai pas la même chose pour les autistes qui ont bien fait de suivre des méthodes parrallèles à l'époque où en France il n'y avait rien de bien efficace dans les méthodes reconnues par la sécurité sociale.
Super le parcours qu il a suivi, bravo à lui et à vous, je vous félicite de vos investigations et de votre persévérance et j'espère qu il donnera l'exemple à tous ses gens qui se disent non handicapés et qui pour moi sont sourds muets et aveugles.
J'ai d autres questions ?
Comment peut on aider la recherche ?
Comment peut on sensibiliser les enseignants à ses trouibles ?
Comment divulguer des informations, pour que les gens arrêtent de prendre ses enfants pour des débiles ?
Bonjour ycorve,
en tant qu'individu, on est bien peu de choses. En adhérant et en étant active dans votre APEDYS local vous pourrez faire entendre la voix des dys et de leurs familles. Bon courage, amicalement Curidys 🙂
Merci à vous CURIDYS, je vais suivre vos conseils dès que je saurai où je vais habiter ...
amicalement ......
Bonjour,Claude,
J'ai une question pour vous, comment nous déterminons le QI d'un dys, si les tests de Qi ne sont pas interprétables ?
Je sais que des enfants sont diagnostiqués dys en ayant des Qi élevés, il paraît qu' Enstein était dysphasique ...
Mais comment font ils pour le découvrir ?
En vous remerciant, amicalement
Le QI global est constitué de plusieurs sous-QI qui eux-même sont constitués de subtests.
Pour un dyslexique, on ne fait jamais de total des différents QI car il y a un écart trop important pour pouvoir faire une moyenne.
Même à l'intérieur d'un seul sous-QI, il y a des différences énormes.
L'intérêt du QI réside dans le chiffrage des subtests.
Grâce aux subtests, on voit les parties du cerveau qui DYSfonctionnent. On parle de subtest "chuté" par rapport aux autres.
Cela montre qu'il n'y a pas une déficience globale de toutes les intelligences, mais des petits dysfonctionnements.
Un neuropsychologue va rapidement pouvoir dire si c'est le côté verbal, le côté calcul, quel type de verbal est touché, quel type de calcul est touché, si la mémoire de travail est touchée, si la vitesse de travail est affectée etc.
Cela permet de bien cibler les dysfonctionnements et d'entamer la bonne rééducation.
Après rééducation, les scores à ces subtests touchés remontent. Certains peuvent revenir à un niveau "normal", d'autres gagnent quelques points seulement.
L'intelligence d'un individu est normalement une intelligence globale avec tous les QI à peu près dans la même fourchette.
Chez un DYS, son intelligence réelle se situe au niveau de QI le plus élevé.
Certains dys, même avec un écart de 50 points entre leurs différents QI sont quand même au-dessus de la moyenne et donc précoces (la moyenne est à 100, la précocité est à 130, la déficience mentale est à 80 de QI global).
Les psychologues qui font ces tests savent que l'écart entre 2 QI ne peut être supérieur à 15 points chez un individu "normal". Lorsqu'ils voient des écarts trop importants, ils ne font pas de moyenne et savent qu'il y a dysfonctionnement.
Ensuite, il faut voir où se situent les dysfonctionnements, et trouver une corrélation entre eux pour définir le problème et le traiter.
En fin de CE1, mon fils était "déficient mental" en verbal et vitesse et il était "surdoué" en raisonnement et performances non verbales.
On en fait quoi de ces enfants ? On les met avec les déficients mentaux ou avec les précoces ?
NON ! Ils ont un dysfonctionnement, on le cible et on aménage leur scolarité en rééduquant ce qui peu l'être.
Voilà à quoi sert un QI.
Le chiffre global importe peu pour nos enfants, d'ailleurs on le sait bien qu'ils sont intelligents comme tout le monde. Ce qui est intéressant c'est les subtests pour le diagnostique.
Je rajouterai qu'un score très différent à 2 sous-QI provoque un tel déséquilibre du cerveau que c'est difficile à gérer pour les enfants.
Selon les critères de QI qui ont été définis par des personnes ordinaires, on a élaboré une façon de travailler en classe, la société s'est construite avec des codes correspondant à des capacités égales dans chaque type de QI.
Nous fonctionnons donc selon des critères verbaux, de raisonnement, de vitesse, etc... qui sont considérés comme normaux et homogènes.
Les DYS ne trouvent pas leur place dans ce type de fonctionnement, car leur cerveau fonctionne différemment avec de fortes capacités dans un domaine et de très faibles dans d'autres. Ils sont donc atypiques.
Leur cerveau très vif et très lent à la fois, c'est dur à gérer et ils peuvent "péter les plombs" s'ils ne comprennent pas cela et s'ils ne sont pas compris.
Les dys ne doivent pas être ralentis dans tous leurs apprentissages à cause de ces différences de QI, sinon ils s'ennuient dans certains domaines et perdent l'envie d'apprendre.
C'est ainsi qu'on a des adultes qui ont un niveau excellent dans un domaine (mathématiciens, chirurgiens, etc.) et qui ont un niveau d'enfant de 9 ans en lecture ou en orthographe.
Ben ce sont des niveaux établis par des gens non DYS. c'est tout.
Pour Einstein, on a pu le voir car son cerveau a été récupéré par la personne qui l'a préparé pour l'enterrement. Il l'a coupé en tranches et mis dans le formol au cas où... Puis il l'a envoyé à des chercheurs. Les chercheurs ont reconstitué le cerveau et ont trouvé des ectopies caractéristiques des cerveaux de DYS.
Ces ectopies correspondent à une mauvaise migration des cellules nerveuses pendant le développement du foetus. Ces ectopies se situaient dans les parties du cerveau qui correspondent au langage.
Ils ont aussi trouvé une différence de structure avec un sillon qui n'existe pas chez lui et ce sillon se situe au niveau du centre du langage.
Vu où il est situé, on suppose que cela devait induire une dysphasie chez lui.
Ensuite, on a comparé avec d'autres cerveaux de dys défunts. Puis on a analysé son parcours : un cancre en primaire, sauf en maths, une personne qui avait du mal à parler dans les colloques, quelqu'un qui trouvait des solutions à des problèmes mais incapable d'en décrire séquentiellement le chemin pour y arriver, une personne qui travaillait en "voyant" les choses dans son cerveau, mais ne pouvant les expliquer en mots. Un visionnaire dans tous les sens du terme.
Parmi les outils disponibles, la meilleure méthode pour visualiser la morphologie du cortex cérébral est l'imagerie par résonance magnétique (IRM). Dès la généralisation de cette technique, vers la fin des années 1980, diverses équipes ont tenté de répliquer sur de plus larges populations les données de Galaburda sur le planum temporale . Elles se sont alors heurtées à de nouvelles difficultés inhérentes à la méthode. Par exemple, il n'est pas aisé de repérer avec précision les limites du planum . Et comme les groupes de chercheurs ont utilisé des méthodes de mesure différentes, les résultats ne sont pas nécessairement comparables.
on arrive a deceler les anomalies du cerveau par IRM alors pourquoi, nous n arrivons pas à pallier à ces anomalies ?
C'est comme pour tout, on décèle une tumeur et on ne sait pas toujours la guérir, mais si on ne sait pas déceler, on ne peut pas guérir dans l'avenir, donc on en est au départ pour la dyslexie et il y a encore de longues années de recherche pour trouver une solution et une solution qui soit bonne de préférence pour les DYS.
Voila, j'ai un prochain rendez-vous avec le centre référent mais j'ai la hantise d'y aller, j'ai peur encore de n'être pas écouter, je ne sais même pas si je vais y aller.J'ai appelé la psychologue scolaire, elle ne veut absolument pas me donner le résultat de ses tests en prétextant que seul un professionnel est capable de les interprétez, j' ai essayé de lui extirper les écarts qu il y avait entre les tests verbaux et non verbaux et aucune réponse.J'espère qu elle va bien les donner au psychomotricien en disant bien la vérité car j 'al'impression qu elle me cache des informations.Est ce normal que la psy ne veuille pas faire de compte-rendu et qu elle m'envoie chez un médecin scolaire.Je ne comprends pas une telle attitude, je suis pourtant la personne la plus concernée.
Non, ce n'est pas normal !
Tout bilan doit être donné au patient s'il le réclame, c'est une loi !!! Les psy scolaires ne sont pas en dehors des lois.
Cela arrive encore souvent cependant et je ne comprends pas pourquoi.
Pour en avoir parlé à la MDPH, ils me disent qu'il n'est pas normal qu'un psy fasse de la rétention d'information envers les parents. L'inspectrice ASH elle-même dit que ce n'est pas normal.
Demandez à votre médecon traitant de lui faire un courrier réclamant le bilan pour pouvoir continuer à vous orienter vers les bons spécialistes. Elle n'a pas le droit de lui refuser. Il vous le donnera ensuite, comme tout médecin qui donne le dossier médical à un patient qui le réclame.
Si cette psychologue fait de la rétention dc'information médicale envers le représentant légal, c'est certainement qu'elle n'est pas réellement psychologue...