Il y a une question que je me pose face à cette série de chiffres catastrophiques.... A quand remonte les premiers tests d'évaluation concernant le français ?.... et peut-on faire vraiment des comparaisons... même niveau de difficultés de dictée, âge des personnes testées.

Pour Pisa c'est clair, les première données datent de 2000.

Pour l'évaluation faite au Québec, quels est la date des premières enquêtes ??? Par rapport aux enquêtes postérieures y en a-t-il eu avant... et en France a-t-on des tests identiques et des comparaisons sont-elles possibles...

Je commence à m'interroger sérieusement....

Où on assiste à une chute des connaissances, alors il faudrait voir ce qui marchait avant et qui ne marche plus maintenant... Ou il est impossible de faire vraiment de comparaison et alors on ne peut encore rien dire aujourd'hui...

Autrefois, le bon vieux temps, les élèves n'avait pas la même quantité de connaissance à se mettre dans la tête.... Ou plutôt si, mais parfois c'était des connaissances qui n'avaient pas un grand intérêt.... par exemple, La liste des canaux en France, celle des préfectures et des sous préfectures.... En math près de la moitié des élèves s'arrêtaient au maniement des fractions.... On pouvait s'attarder sur la grammaire pendant des heures et des heures..... et on pouvait faire une dictée tous les matins.... Aujourd'hui, il faut faire un certain nombre de choix... La seule question qui reste alors, c'est quelles sont les matières à privilégier pour faire un citoyen qui soit capable de comprendre les évolutions du monde de demain.....

Je me rends compte que comprendre ce qu'on lit est indispensable.... Mais une orthographe impeccable n'est peut-être plus une priorité.... bien que je sache combien dans un texte juridique, cela soit indispensable... Ainsi, le temps du verbe une virgule peut changer complètement le sens de la norme....

Le PISA permet de faire déjà des comparaisons entre pays. Des écarts existent, pourtant entre des pays dits "dévoloppés".

Il est mis en avant, en ce qui concerne la France depuis quelques temps, de profondes inégalités entre élèves. Inégalités qui vont en augmentant.

Pour schématiser : les élèves dits "en difficulté" sont de plus en plus nombreux dans notre pays. Et le nombre d'élèves dits "très performants" un peu en diminution.

Ceci n'est bien évidemment qu'un constat.

Faut-il répondre au pourquoi de ce mauvais classement (ou à la baisse du niveau en langue français) de la France en faisant des comparaisons avec le passé plus "glorieux" de nos anciens écoliers ou faut-il comparer les différents systèmes scolaires qui nous entourent qui pourraient peut-être nous donner des pistes afin d'expliquer certains dysfonctionnements ? Ou même tout simplement nous permettre de nous améliorer !

Est-ce la trop importante diversité des matières qui pose problème ? Est-ce cette accumulation de savoirs demandés dans des domaines multiples et variés qui fait que les matières considérées comme fondamentales autrefois (français et calculs) sont largement moins approfondies car moins de temps leur sont consacrées ?

Qu'est-il finalement juste et raisonnable d'enseigner ?

"Je me rends compte que comprendre ce qu'on lit est indispensable.... Mais une orthographe impeccable n'est peut-être plus une priorité.... bien que je sache combien dans un texte juridique, cela soit indispensable... Ainsi, le temps du verbe une virgule peut changer complètement le sens de la norme.... "



Cette phrase est très juste anealiboron.

Hier soir, réunion parents/professeurs pour l'un de mes enfants en seconde. Et une réflexion très pertinente de sa professeur de SVT, qui demande à ses élèves de faire des efforts dans leurs apprentissages ne serait-ce que pour comprendre le monde qui les entoure, être en mesure d'émettre un avis.

La question, pour moi, est là : gaver de connaissances juste pour gaver n'a aucun sens.

Le désir et le plaisir d'apprendre sont présents chez les enfants dès le plus jeune âge. Il se perd ensuite souvent pour les matières qui ne plaisent pas ou semblent inutiles à certains adolescents. Mais si l'enseignement est correctement fait au long de la scolarité, je crois que l'individu prend conscience de l'enjeu des apprentissages et s'y investit d'une façon ou d'une autre.

Personnellement, j'irai voir dans d'autres pays (ceux en haut du classement PISA, par exemple) : les systèmes éducatifs et les adultes qui en sortent.

Evaluer les besoins réels de nos enfants pour qu'ils soient des adultes capables de comprendre, d'avoir un esprit auto-critique...

Faut-il réellement un socle commun de connaissances ? Ne faut-il pas privilégier les compétences des élèves et les associer à des matières fondamentales.

Ces matières fondamentales, lorsqu'elles posent problèmes pour certains enfants, faire en sorte de les soutenir dans ces apprentissages essentiels à leur vie d'adulte.

Désolée, anealiboron, je me suis égarée dans mes réflexions...

je vois les choses très simplement,

le français est une des langues écrite les plus difficile à assimiler du fait ( nous sommes bien placés pour le savoir chez les dys) de se non relation entre son et écriture...

apprendre à écrire correctement le français demande donc un effort soutenu

effort que l'on avait peut-êytre moins de mal à fournir autrefois quand il n'y a avait en gros que 4 matières principales : français/math/histoire-géo/sciences

aujourd'hui il faut en plus compter sur l'anglais/instruction civique/sport/informatique...plus tous les à côté du type "défi sciences etc"

donc les élèves sont moins compétents par matières mais le sont dans plus de matières ce qui indispensables dans notre monde actuel

dans les pays où l'apprentissage de l'écriture demande un gros efforts comme par exemple la chine...les élèves font ça toutes la journée mais alors niveau connaissances générales c'est la cata, de même que dans les fameux "pays d'Europe

nord" si vantés pour leur éducation mais où tous les spécialistes de l'éducation reconnaissent que si les compétenes de bases sont très bien acquises, la culture générale et l'esprit de reflexion personnelle passe à la trappe

malheureusement le niveau de maitrise de l'orthographe et de maitrise de la syntaxe reste chez nous un facteur important de classement social..

Je ne suis pas persuadée du tout que notre système scolaire actuelle favorise "l'esprit de reflexion personnelle".

Amicalement.

je crois que l'herbe est toujours plus verte chez le voisin et bien que notre système ai bien entendu quelques lacunes dans certains secteurs il faut quand m^me reconnaître que nous sommes un des seuls pays , à proposer l'enseignement de la philo, l'étude et la critique par le système des dissertations de français, l'étude des autres systèmes de gouvernance etc etc

le simple fait d'enseigner comment faire un résumé, faire une dissert et bien ça parait simpliste de la dire mais c'est déjà apprendre à rationnaliser et à critiquer

quand on s'interresse à l'enseignement dans les autres pays et bien c'est hallucinant de voir les niveaux de culture générale, par exemple aux états-unis on frise le néant, en chine pareil

Je ne suis pas persuadée du tout que notre système scolaire actuelle favorise "l'esprit de reflexion personnelle".

entièrement d'accord avec toi Lac !!!

Mais mis à part cela, j'aimerais que l'on me dise ce que l'on entend par culture générale !!!! Encore un mot qui suivant les gens prend un sens très élastique....

la culture générale est la connaissance élargie de ce qui existe chez nous dans plusieurs domaines et de ce qui existe chez les autres...histoire, sciences, lettres

un héritage du siècle des lumières...

quand à juger de "l'esprit de reflexion personelle" en france il n'y a qu'a voir notre système politique, notre organisation démocratique et le foisonnement culturel

je voyage beaucoup et je ne vois malheureusement pas ça partout

alors oui c'est sûr rien n'est parfait et de toutes façon admettre que quelque chose tourne rond ici ne serait pas très français lol

Vi, le Français recherche toujours le moyen de rendre la société la plus parfaite possible... Un truc qui lui vient de la Révolution et surtout de la DDH de 1789.... 😉

En fait ce que je trouve personnellement, c'est que l'enseignement tel qu'il est pratiqué, n'entraine pas à continuer la question du Pourquoi..... et de la recherche.... Je sais les adultes ont peu de temps... mais parfois la chose qui m'agace le plus c'est le sentiment que parce qu'un prof a dit, on doit accepter.. et en même temps lorsque la critique se fait jour, c'est sans argumentation solide, tiré de la réalité, parce que quelqu'un d'autre a dit..... Les média ont dit, celui-ci a dit... Ce n'est pas une recherche personnelle des lois qui régissent la réalité, une analyse critique mais une adhésion à certaine idées.... C'est en cela que je dis que d'une certaine manière l'école tue la réflexion personnelle.

En cela on va à l'encontre de l'esprit des lumières.... La culture générale que voulait mettre en place l'esprit des lumières et dont l'encyclopédie des lumières est le meilleur exemple, étaient justement de donner une vaste culture scientifique d'abord, afin de permettre à chacun de faire ses recherches personnelles et de faire une critique scientifiquement fondé...

Pour l'heure, j'ai le sentiment que ce que nous appelons matière d'éveil aurait été pour eux les matières fondamentales... Les outils math et français devant être d'abord utilisé pour creuser ces matières fondamentales....

En fait, on devrait apprendre à lire et à écrire et à compter sommairement et affiner cette connaissance en l'appliquant aux sciences (toujours pris au sens large). Par exemple, l'heure d'histoire peut-être le moment de la lecture, de l'analyse scientifique du moment... idem pour l'heure de sciences nat, ou svt, ou je ne sais pas comment on l'appelle aujourd'hui... En plus cela permettrait de concrétiser les outils français et math... Rien n'étant parfait, je supprime les longues heures passé sur la littérature qui pour ma part ne peut s'intégrer que dans le cours d'histoire.. Mais cela c'est mon idée....