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Landry me communique comment il enseignait quand il était professeur des écoles. Comment obtenait-il un seul 0 sur 245 dictées de contrôle ? Postulat de base : les enfants sont intelligents. Si le résultat est catastrophique, c'est le prof qui a mal fait son boulot.
Une dictée de contrôle, ce n'est pas un piège. Elle ne porte que sur une difficulté, par exemple : ses ou ces et pas avec c'est et s'est. Il faut bien consolider un apprentissage avant de passer à une autre difficulté.
La dictée est choisie près d'un mois avant. Les mots difficiles sont à apprendre et vérification tous les matins par le procédé Lamartinière. « Accueil », écrivez, montrez. Ceci se fait sur l'ardoise. Ainsi le prof sait que tous les mots difficiles sont connus.
Il faisait repérer le verbe dans les dictées ordinaires et mettre dessous une croix. Pour repérer le verbe un élève reprend la phrase en mettant « hier » au début de la phrase. Il faut créer des automatismes. Les élèves plus faibles ont besoin de cela.
Le verbe s'accorde. Un élève est chargé de poser la question « qui est-ce qui ? » Une flèche sous le sujet. Une autre fois chasse aux déterminants et un triangle sous chacun pour bien mettre le pluriel si nécessaire.
La grammaire « Je mange », dit le maître. Et aux enfants : quelle question allez-vous me poser ? Quoi ? Vous voyez cette phrase n'est pas complète. Il faut la compléter… par un complément. Compléter et complément, c'est de la même famille.
Un artisan travaille seul. Il est indépendant. Proposition indépendante. Il prend un ouvrier, il devient patron, il est le chef, le principal. Proposition principale. Proposition subordonnée : sous les ordres.
Je mange. Ça a du sens . Proposition indépendante. S'il dit simplement : quand j'ai faim. Il manque quelque chose, ça na pas de sens. Il manque le chef, le principal, la proposition principale. Je mange quand j'ai faim. Je peux dire seulement : « je mange » tout seul. Je ne peux pas dire tout seul : parce que j'ai faim. Il manque quelque chose. Il apprenait aussi les mots qui introduisent les subordonnées : quand, parce que, pour que, pendant que, qui, que…
Laisser le temps d'assimiler, règle importante. Pas pour les doués, mais surtout penser aux plus faibles qui, eux, ont besoin du maître.
Soffionne.