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Faurum
Sylviane Valdois(directrice de recherche au CNRS) soutient le fait que la dyslexie a une origine multifactorielle.
Il y a des dyslexies qui résultent d'un trouble phonologique.
Il ya des dyslexies qui résultent de troubles visuo-attentionnels.
Il y a des dyslexies mixtes
Il y a 20% de dyslexie qui résultent ni de troubles phonologiques,ni de troubles visuo-attentionnels.
Je pense que l'ophtalmoposturologie s'adresse peut-être ?plus particulièrement aux dyslexies visuelles et dans une moindre mesure aux dyslexies mixtes, mais cette méthode ne peut à mon sens en aucun cas remplacer le travail rééducatif fait chez les orthophonistes.
Cette rééducation (méthode de Lisbonne ) peut d'une certaine manière peut-être? développer une aptitude qui était génée par un phénomène de désorientation, mais ce n'est pas cette méthode qui va apprendre à lire et à orthographier correctement. Elle développe peut-être ?une compétence transversale nécessaire à l'acquisition de la lecture mais elle ne travaille pas sur le contenu de la lecture.
Le traitement de Lisbonne ne rentre pas dans le lot de « méthodes rééducatives » : c’est un traitement médical, qui modifie la répartition de tension musculaire dans le corps.
La modification de sens de perception multiples qui en découle surprend encore beaucoup de monde : même des orthoptistes présents le dimanche 25 mars 2007 à Elancourt : lors de la rencontre informelle entre l’expert mondial de Lisbonne, quelques praticiens français (3 oph-posturos, des orthoptistes, des opticiens, podo-posturologue), quelques patients en mal de traitement et des volontaires au dépistage gratuit de SDP.
Aucun praticien, aucune famille profondément convaincue par le traitement de Lisbonne sur les modes de dysfonctionnement de leurs DYS, assimile le traitement de Lisbonne en tant que "combleur" de retard d'acquisition.
C'est pour cette raison que personne n'a crié sur le toit : "cette méthode remplace toutes les rééducations", à commencer par nos oph-posturos : ils ont tous insisté sur la nécessité de cumul des rééducations avec le traitement de Lisbonne.
Ce n'est qu'après constat de rattrapage de retard que l'on prend la décision d'écourter les rééducations, ou dans l'impossibilité de cumul (ce fut mon cas pour la psychomotricité : non remboursée, l'ergothérapie : non remboursée, psychothérapie par psychologues : non remboursée, ... et faut de temps pour emmener ma fille à toutes ces séances de rééducation, faute de moyen pour payer quelqu'un pour transporter ma fille que j'ai décidé d'arrêter la psychothérapie, suspendre la psychomotricité, retarder l'engagement de l'ergothérapie, de Tomatis pour ses troubles neuro-auditifs, ...).
Pour ma part, les « dyslexiques phonologiques » sont probablement des « dysphasiques de développement », avec leur « dysphasie » non diagnostiquée.
Ma fille et moi présentions cette phase de « dysphasie de développement » (avec retard de développement verbal : incapacité de former des phrases, incapacité d’acquisition de vocabulaire complexe, troubles d’articulation, incapacité de répéter des enchaînements de syllabes : donc retard de développement verbal significatif, accompagné de « comportement autistique », sur de nombreuses années).
Cette étiquette de « trouble de langage verbal » chez nous comprend bien entendu i des confusions de sons, inversions multiples dans l’expression orale, …
Nous pouvons imputer facilement les différents signes de « dyslexie phonologique » que nous avons connu aux différents troubles « neuro-auditifs », et nos divers signes de « dyslexie visuo-lexicale » à plusieurs natures de « troubles neuro-visuels » que nous avons eu.
Car ces symptômes neuro-auditifs et neuro-visuels que nous avons connu de manière « durable » dans notre petite enfance ont refait surface de manière « flagrante » lors de notre traitement de Lisbonne (les jours où les lunettes sont suffisamment déformées : nous induisant de mauvais effet prismatique) : ça rappelle de « vieux souvenirs » (des flashback des scènes qui ont marqué notre enfance, qui ont créé certains troubles « psycho-comportementaux »).
C’est ce type d’analyse de « modes de dysfonctionnement » qui a permis à un enfant d’IME de 9-10 ans, à gros retard de développement cognitif* d’apprendre à lire en quelques mois, et entamer le début d’apprentissage de l’écriture.
* (« incapacité d’association d’idée entre phonème-graphème », selon les « spécialistes » de trouble de langage qui l’ont examinés sur de nombreuses années de consultation acharnées, « débile profond » selon une « grande ponte » que la famille a consulté)
J’ai rencontré cet enfant par hasard.
Après avoir passé 30mn à essayer de lui apprendre à compter et à écrire les 10 chiffres et les 26 lettres (il était demandeur et j’étais de « bonne volonté » ce jour là), j’ai reconnu le « retard de perception auditif » chez cet enfant, ainsi que d’autres symptômes imputables au SDP : un des troubles neuro-auditif qui nous induisait le comportement autistique d’antan).
Pas eu trop de mal à convaincre la famille d’aller consulter l’expert mondial en traitement de Lisbonne pour cet enfant : c’était la période d’identification de pbs de réalisation de lunettes en France (pour lui garantir le maximum de chance d’un bon début de traitement).
L’enfant est prismé en mars 2006 : sans correction optique (pas besoin).
15 jours après, la mère commençait à nous raconter ses « constats de progrès » en expression orale, en changement de comportement (il commençait à s’intéresser à son environnement, à jouer avec des enfants de son âge, à faire les mêmes bêtises que les autres, , à s’intéresser aux jeux des autres, ceux qui ne l’attiraient pas du tout, qu’il refusait de toucher lorsque les autres lui proposaient, à refuser de jouer aux jeux répétitifs, …, à « papoter » au téléphone, à demander des nouvelles des autres, à participer à la vie de famille, …).
En fin septembre 2006, l’enfant a réclamé à lire et à écrire.
L’IME refusait de les lui enseigner : argument = « inconscience phonème-graphème », a refusé de lui changer de classe (il était intégré dans une classe à vocation « sociabilisation » sans apprentissage de lecture/écriture à la rentrée scolaire de 2006).
Sa mère a fait quelques tentatives le soir, après son travail.
Les progrès de son fils en lecture/écriture, après quelques soirées d’essais, ont décidé la famille de payer quelques leçons particulières à l’enfant : par un instit.
Après une dizaine de leçons, l’enfant déchiffre bien, écrit de plus en plus…
Les parents se sont battus pour lui changer d’IME (passage en commission : contre l’avis des « spécialistes ») : le mettre dans un autre établissement qui accepte de l’intégrer dans une classe avec l’enseignement de lecture/écriture.
Cet enfant présentait aussi des troubles « neuro-visuels » la première fois que je l’ai rencontré : il recopiait tous les chiffres et toutes les lettres en miroir (en tout cas, le peu qu’il a réussi à recopier en dessous du modèle que nous lui avons fait, sa mère et moi).
En moins d’un an, il a laissé derrière lui l’étiquette de « débile profond », devient porteur d’étiquette de « dysphasie » et « dyslexie » (gros retard en acquisition de vocabulaire : non rattrapé sur un an).
Il est suivi par Prodys depuis octobre 2006.
Jiane
Merci pour vos éclaircissements Jiane