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Faurum
A 8 ans, mon fils a participé à un bilan complet de recherche de dyslexie à l'hôpital Edouard Herriot de Lyon, la conclusion a été qu'il n'était pas dyslexique mais qu'il présentait une dysorthographie, il a continué des séances chez l'orthophoniste pendant la période du primaire. Au collège, il s'en est sorti assez bien avec toutefois en permanence des difficultés de copie, d'organisation,de fatigue attentionnelle, et un niveau bas à l'écrit contrastant avec ses connaissances à l'oral. J'avais juste signalé oralement sa dysorthographie à ses professeurs et certains l'ont pris en compte ce qui lui a permis de ne pas se décourager mais il est passé en seconde " de justesse"
Aujourd'hui en seconde générale, il est en échec, a de grosses difficultés quant aux prises de notes et semble très découragé quant aux efforts à fournir pour s'en sortir correctement avec toujours un écart important entre l'oral et l'écrit.
Mon interrogation est de savoir si je dois de nouveau creuser le problème de la dysorthographie, refaire faire des tests éventuellement, monter un dossier,...mais je crains que son problème soit "trop léger" pour qu'il ne soit pris en compte et que par ailleurs, cela risque de le" stigmatiser"par rapport aux autres élèves (petit lycée) et le troubler au niveau psychologique (adolescent peu sûr de lui).
Je recherche donc des parents ayant eu des expériences similaires qui pourraient me donner des pistes pour avancer dans ma réflexion.
Bonjour calou01,
Je pense qu'il ne faut pas négliger une dysorthographie, peut être encore plus chez un élève qui réussit.
Cela peut être le signe que de grosse capacité intellectuelles ont permis de cacher une dys plus importante que prévue.
Un bilan avec une orthophoniste qui connait les problème dys chez les jeunes adultes ou grand ado, la façon de travailler est différente.
Envisager de faire poser un diagnostique pour obtenir un tiers temps pour les examens.
GENE
Il faut vous y prendre sans tarder, si l'objectif est un aménagement au bac, car les conditions sont de plus en plus dures pour l'obtenir, dixit le médecin scolaire du lycée de mon fils. J'entends obtenir un aménagement quand il n'y en a pas eu auparavant. Mais ne vous découragez pas, foncez, c'est trop important pour lui. Si vous obtenez un aménagement dès cette année par un PAI, vous aurez plus de chance pour l'an prochain !
Fred
Le parcours de votre fils représente bien les parcours préoccupants que les DYS légers suivent.
Passer inaperçu, c'est aussi nier ce qu'il est et l'empêcher de se construire tel qu'il est en compensant correctement ses faiblesses et en construisant au maximum ses capacités.
Il est en effet en double tâche depuis le début de sa scolarité. Il utilise son énergie et son intelligence pour effectuer au même rythme que les autres les tâches de base. Ecrire et orthographier à peu près correctement tout en réfléchissant aux idées et solutions à écrire sans perdre le fil.
Pour un DYS moyen-léger, c'est en 4ème que le décrochage arrive en général, mais tout dépend de l'intelligence et du soutien par ailleurs.
Pour le vôtre, c'est en seconde que votre fils n'a plus assez d'énergie disponible pour traiter à la fois les tâches de bas niveau non automatisées et les tâches de haut niveau qu'il est capable de mener.
Cela le pénalise pour organiser ses idées correctement, pour faire les liens nécessaires dans les apprentissages de haut niveau.
Les aménagements scolaires sont là pour éliminer les tâches de bas niveau au maximum, afin que les apprentissages supérieurs puissent se mettre en place. Sans ces aménagements, il est souvent impossible à l'élève de continuer à engranger le savoir nécessaire et à le restituer.
Un dys moyen à sévère d'intelligence égale au vôtre sera repéré beaucoup plus tôt. Des aménagements informels seront mis en place dès le primaire, fin de primaire, un pAI sera mis en place, au collège le PPS permettra d'engranger les savoirs sans la pénalité de la double tâche. Il pourra continuer ses apprentissages de haut niveau et pourquoi pas passer les années de lycée tout à fait correctement. Il maîtrisera les compensations nécessaires à son bon fonctionnement et se connaissant parfaitement, il trouvera l'orientation professionnelle qui lui correspond. Dans son travail, habitué à utiliser ses compensations non pénalisantes, il pourra s'intégrer. L'intégration dans le travail est bien le but des études à la fin.
J'idéalise le parcours du DYS moyen à sévère, car nous savons bien que les aménagements corrects ne sont pas appliqués partout, loin de là.
Mais je n'exagère pas le parcours du DYS léger qui souvent abouti à une impasse dans l'orientation, dans la construction des compensations de l'enfant et dans l'intégration professionnelle adaptée à ses grandes capacités.
Merci pour vos réponses à tous, je pense que je vais déjà essayer de trouver un(e) orthophoniste pour refaire un bilan actualisé qui puisse me servir de base à une demande d'aménagement ; j'ai rencontré ses professeurs hier soir dans le cadre des rencontres "parents/profs" ; un bon point : sa prof principale a l'air de prendre en compte( pour l'instant "mentalement") le problème ainsi que certains autres professeurs ; d'autres ont l'air plutôt sceptiques et penchent pour un manque de travail. Je dois dire que même moi à ce niveau j'ai du mal à faire la part des choses car le travail à la maison a toujours été un problème comme si l'effort demandé dans la journée était déjà largement suffisant et l'épuisait en permanence. Il est maintenant interne et je ne peux pas trop me faire une idée même s'il a 1h30 d'étude obligatoire car il peut "décrocher" et "rêver" pendant ce temps.
En tout cas, je suis très contente d'avoir trouvé ce forum car je me sens assez seule face à ce problème : je suis divorcée et son père ne s'occupe pas de son fils et de surcroît je suis en congé "longue maladie" et j'habite un village de 170 habitants, ce qui ne favorise pas la variété des échanges.
Merci donc à tous.
Beaucoup de nos dys jonglent avec un état de fatigue chronique. Les efforts constants pour réussir et compenser sont très important. Il ne faut pas négliger cette aspect, trop souvent les conséquences de cette fatigue passe pour de la fainéantise (tête en l'air, rêvasse, n'écoute pas, reste dans sa bulle).
Sauf s'il y a trouble de l'attention, et là c'est un autre problème.
GENE