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A Paris - Créteil - Versailles, le SIEC refuse les aménagements aux dyslexiques sur la base d'une grille qui me semble aberrante et dater d'au moins une dizaine d'années.
J'ai d'abord eu droit à plusieurs réponses laconiques concernant la dyslexie : Avis défavorable - "les troubles ne rentrent pas dans le champ du handicap"... !javascript!:%20emoticon(':paf');
Voici donc les critères utilisés par l'Education Nationale :
Dyslexie : 1/3 temps supplémentaire uniquement si au moins 100 points sur 150
1) Bilan orthophonique (de moins de 2 ans) sur 80 points maximum
a - Test âge de lecture
Normal : 0 points
Entre -2 DS (Déviation Standard, ce qui correspond à deux années de retard en âge de lecture) et - 3 DS : 20 points
En dessous de - 3 DS : 30 points
b- Test de niveau orthographique
Normal : 0 points
Entre -2 DS (Déviation Standard) et - 3 DS : 20 points
En dessous de - 3 DS : 30 points
c- Test de compréhension de lecture
Normal : 0 points
Entre -2 DS (Déviation Standard) et - 3 DS : 10 points
En dessous de - 3 DS : 20 points
2) Antécédent de retard de langage : 10 points
3) Redoublement en primaire ou en 6ème : 10 points
4) Trouble associé (TDAH / dyscalculie / dysplasie ...) : 10 points
5) Suivi orthophonique intense (2 ou 3 séances par semaine) et / prolongé (sur plus de 3 ans) : 10 points
6) Aménagements pédagogiques en classe : PPS, PAP ou PAI TSA : 10 points
7) Difficultés scolaires importantes (sur bulletins scolaires et fiche pédagogique remplie par le chef d'établissement) : 20 points
Cette grille me semble très réductrice par rapport à la diversité des troubles rencontrés, et notamment la lenteur et la fatigue lors de la composition de phrases et de textes, qui est un problème majeur au niveau d'examens comme le baccalauréat : épreuves de français, philosophie, histoire, mais aussi Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) où il faut rédiger des paragraphes entiers de réponses.
La question du langage oral est importante aussi, et n'apparaît nulle part dans la grille, alors qu'il y des épreuves orales aux examens (notamment en français), et que l'ensemble est lié notamment en termes de "création" de phrases et de compréhension et d'utilisation aisée et rapide d'un vocabulaire de niveau Bac.
De plus :
- sur 150 points, seuls 80 ont un rapport avec le bilan orthophonique qui devrait quand même être l'examen de référence.
- le fait d'avoir redoublé, ou d'avoir des difficultés importantes est "valorisé" en points : On attend donc d'abord l'échec scolaire avant de prendre les mesures adéquates !
- Il y a un contraste entre la richesse et la complétude de l'analyse au niveau du bilan orthophonique et le côté pauvre, réducteur et "tout ou rien" de la cotation (pour l'item a) entre 0 et -2DS, il n'y pas de points ? pourquoi pas 10 points si on est entre -1DS et -2DS ?) , d'autant que la méthode de correspondance avec le bilan orthophonique n'est pas indiquée: A quoi correspondent les déviations standard par rapport aux nombreux items évalués en percentiles dans le bilan orthophonique ?
Quid par exemple de la section "transcription", et de la vitesse de transcription du bilan orthophonique ? Quid de l'analyse qualitative du bilan orthophonique qui n'est prise en compte nulle part dans cette grille ?
Dans le cas de ma fille, la cotation des items a (test âge de lecture) et surtout c (test compréhension de lecture) en tant que "normal" et donc à 0 points , ce qui ne correspond ni à ce qui est écrit dans le bilan orthophonique, en termes de percentiles et qualitativement, ni à la réalité de son vécu quotidien et scolaire.
Avoir 100 points sur 150 pour avoir droit au tiers-temps est quasiment IMPOSSIBLE !javascript!:%20emoticon(':paf');: même si ma fille avait les 20 points en item a pour un âge de lecture entre -2 DS et -3 DS (DS = Déviation Standard) c'est à dire un retard entre deux et trois ans, et les 10 points pour l'item c de compréhension de lecture c'est à dire aussi un retard entre 2 et 3 ans, elle n'aurait que 90 points au total et n'aurait donc pas les 100 points nécessaires. Et cela alors qu'elle a le maximum de points (30) pour les problèmes liés à son niveau orthographique.
Qu'en pensez-vous ?
Merci pour vos avis car il faut faire bouger l'Education Nationale qui ne tient aucun compte des difficultés de nos enfants. Ce déni de son handicap fait beaucoup souffrir ma fille.
Tous ensemble pour une meilleure prise en compte de la dyslexie dans le système éducatif !
Bonsoir,
J'ai fais un post sur l'accord des aménagements pour le brevet qui nous a été enfin octroyé .
Jamais on nous a parlé d'une grille de point.
Par contre il est certain que le PAP n'est pas la garantie d'aménagement aux examens.
Il faut absolument avoir eu un pps sur le courant de l'année.
Le bilan orthophonique n'est pas recevable pour l'octroi d'aménagement .il est important que tous les parents sachent que seul un bilan médical établi par un neuro est validé et encore pour exemple,j'ai du faire un recours pour un premier refus.
Inutile de rentrer dans les chiffres avec le SIEC qui ne parle à personne.il faut détailler le retentissement de la DYS....qlq chose.
Avez vous fait votre recours?
Comment?
Avez vous écrit à l'inspectrice ash1 de Versailles.?
Maman de 2 garçons,14ans et 11 ans dont le plus jeune dyslexique dysorhtographique TDA
Bonjour à vous tous qui galérez dans les codifications de l'éducation nationale qui n'est plus à une exclusion !
De quelle droit se permet-elle d'attribuer une notation sur le nombre de séance d'orthophonie par semaine et la durée de la prise en charge orthophonique (liée à la pathologie rencontrée et à l'expérience de l'intervenant à pouvoir donner à l'enfant les outils de compensation de ses troubles) en ne permettant pas l'amélioration de la logistique pour les enfants, les parents et les intervenants du paramédical (orthophoniste...)?
Comment voulez-vous augmenter le nombre de séances quand matériellement c'est impossible pour les parents (plage horaire pour laquelle la rééducation est la plus bénéfique, chronobiologie des enfants, agenda trio "intervenant - enfant - parents", localisation de l'école par rapport à celle de l'orthophoniste...).
Est-ce le personnel de l'éducation nationale qui facilite l'accès et le respect de ces séances de rééducation paramédicale ?
La suppression des postes de maître G et M dans le cadre d'un RASED, l'absence de suivi par des médecins scolaires formés à la prise en charge des troubles cognitifs (multidys, TDA+H, Haut Potentiel...), la difficulté pour les parents d'avoir accès aux protocoles des services médicaux spécialisés (notamment centre de référence des troubles de l'apprentissage, ...).
Je pensais avoir tout entendu dans notre parcours de parents d'enfant multidys entre le déni de la médecine scolaire (il faut faire redoubler votre fils puisqu'il n'est pas entré dans les apprentissages et il n'est pas élève pour nous l'équipe pédagogique !
Je signalais la possibilité de troubles DYS dès la petite section de maternelle ce n'était pas le moment, c'était trop tôt pour le protocole éducation nationale car il n'associait pas les mots et les couleurs malgré QI >130 dommage car sa sévère dysphasie et dyslexie ne peuvent être considérées comme pathologiques que sur le critère d'un retard scolaire à partir du CE2, sur quel critère éducatif "un redoublement entre le CP et le CE2" n'est pas objectif et cela n'a rien de scientifique ! Drôles de compétences de la part de l'équipe éducative ?)
Le fait que l'école oblige des enfants porteurs de troubles à redoubler pour qualifier son incompétence à faire face à ses propres difficultés notamment maîtriser l'évolution individuelle dans un groupe d'enfant hétérogène puisque composé de 30 enfants avec une variable d'âge pouvant aller jusqu'à 24 mois de maturité physiologique, c'est une forme de maltraitance.
Pourquoi un enfant doit-il être mis au banc d'un système éducatif qui le rejette en lui attribuant des notes non motivantes ?
Il est loin le temps des bons points à collectionner ou il y avait un bonus une image !
Un peu d'imagination avec les nouvelles technologies c'est facile de motiver les enfants puisque le numérique permet une flexibilité justement le gradient de cotation n'est que le reflet de la norme "enfant de la même classe d'âge" dommage si le vôtre ne rentre pas dans la catégorie édictée par ce système.
Comment voulez-vous qu'il ai une image positive de l'école et qu'il ai une bonne estime de lui dans un contexte ou l'échec est la cotation qui lui est appliquée depuis la maternelle ou il est mis au fond de la classe sur un fauteuil obligé à ne pas bouger avec un babar comme ami ?
Comment voulez vous qu'il n'ai pas un rejet du collectif et de la sociabilisation si les agents du service publique qu'ils soient de la territoriale ou de l'état n'ont pas les bases de la prise en compte du respect de l'individu ?
En plus cette attitude engendre l'exclusion par les autres enfants puisque votre enfant est stigmatisé de par la place qu'on lui réserve au sein du groupe, hors cercle des activités du pré-élève !
C'est encore aux parents d'être dans la flexibilité pour comprendre les mesures administratives prises à l'encontre de leur enfant à force d'efforts comment voulez-vous croire à l'empathie de ce système éducatif ?
Votre enfant "dys" avec un degré variable est porteur de troubles.
Après si il faut analyser le degré de difficultés faudrait-il avoir en face de votre enfant des professionnels de l'éducation idéaux chaque seconde de sa scolarité ?
Malheureusement vous avez un collectif de professionnels constitué d'êtres humains qui n'est pas toujours dans la bienveillance à l'égard des enfants différents car cela nécessite des efforts au quotidien ce à quoi nous parents sommes confrontés.
Il faut prendre le coté positif de la vie car si nous étions toujours sur le principe de la cotation de cette grille proposée nous n'aurions pas fait progresser nos enfants.
Courage à tous et si vous parents ont vous fait des remarques sur votre façon d'aborder l'éducation de vos enfants demandez à vos interlocuteurs comment ils feraient si ils étaient dans le même contexte.
Reprenez ces notations aberrantes et contestée les au nom de l'équité territoriale auprès du défenseur des droits ?
Courage à tous pour faire avancer le regard sur ces troubles difficiles à percevoir par les non initiés.
REFLO75