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Faurum
bonsoir,
je me permets d'intervenir car mon Louis, qui aura bientôt 10 ans est dyslexique et dysorthographique sévère, ce n'est qu'au début de cette année que le calvaire des troubles de l'attention a enfin cessé, et avec lui l'angoisse, le stress, l'incomprehension, les tentatives de detachement pour essayer d'oublier la souffrance de mon fils, le positivisme contre vents et marées et tout ça pour des résultats si frustrants pour mon fils d'abord et pour moi parfois....
Je vais essayer de décrire Louis avant:
à l'école: il est incapable de se reconnaitre dans le temps, les jours de la semaine sont un vrai défi jamais atteint, écrire les leçons n'est pas possible , à cause de la lenteur et du trouble de l'attention, idem pour les exercices en classe, pas assez de concentration pour écouter et comprendre les consignes, pas la peine donc de parler des evaluations....
à la maison, Louis est presque incapable de d'autogerer, il faut le reveiller, lui rappeler plusieurs fois de descendre, de s'habiller, de manger, de se preparer, la pression est constante, et pourtant, tout cela nous prenait au moins une bonne heure et demie ( sachant qu'il fait une toilette rapide la matin, puisqu'il prend son bain tous les soirs), régulièrement, il doit revenir à la maison car il a oublié quelquechose, son sac d'école, son sac de sport, ses chaussures (!), je ne compte plus les fois où, prise par le temps, je n'ai pas tout vérifié et qu'il a fallu repartir à la maison chercher quelquechose, ou juste mettre les chaussures à la place des chaussons.....
Tout cela se déroulait pour Louis dans une atmosphère sur fond de tristesse, car il se persuadait qu'il était nul et que tout ce qu'il entreprenait ne réussirait jamais...
Le diagnostic tant attendu de dyslexie est venu le soulager dans un premier temps puis restait les troubles de l'attention, Louis a fait trois écoles en trois ans, pour trouver un environnement aidant et des enseignants formés et motivés, qui étaient volontaires mais démunis face a l'impossibilité de Louis de se concentrer plus de deux minutes en classe.
Je suis allée voir une première neuropédiatre dans ma région qui m'a clairement fait comprendre que le genre de troubles qu'il présentait ne gênaient en rien le fonctionnement d'une classe et m'a fait la liste de tous les aménagements qu'il pourrait avoir, sachant que même sans pps, il avait de la part de ses enseignants toute l'aide et le temps qu'il pouvait et 2 séances d'orthophonie par semaine . ( j'ai laissé tomber les séances de psychologie car les seules conclusions que j'ai pu avoir était que mon fils était immature et avait un attachement trop profond pour sa mère...)
Si je m'étais arrêtée là, nous en serions toujours au même point, l'angoisse des devoirs, les notes toujours en baisse car le niveau ne pouvait se maintenir faute de concentration, seule sa scolarité m'importait, le fait qu'il soit lent ou rêveur à la maison ne posait pas de problèmes particuliers....
Mais, comme le moral de mon fils ne cessait de diminuer , malgré tous les efforts qu'il faisait, il n'avait aucun résultat, je suis allée voir un neuropédiatre belge ( c'est pas très loin de chez moi, j'habite dans le nord) sans trop savoir quoi lui demander de plus, mais un deuxième avis m'était necessaire , et là, quelle ne fut pas ma surprise quand, après quelques tests chronometrés et mes compte rendu, il m'a expliqué que chez lui, on ne laissait pas les enfants comme le mien souffrir inutilement, que les troubles déficitaires de l'attention chez eux étaient dépistés et traités dès l'âge de six ans, ce qui évitait à l'enfant la perte totale de l'estime de soi et la depression infantile.....Je ne suis pas particulièrement heureuse de devoir médiquer mon fils avec de la ritaline, mais l'amélioration constante de son niveau, le fait qu'il puisse enfin apprendre, retenir, , écouter et participer en classe ont tranformé mon petit enfant triste et frustré en un pré ado, bien dans ses baskets, dyslexique mais plus malheureux de l'être...Depuis qu'il a repris confiance, il s'est fait de nombreux copains, il est passé de l'enfant indisponible à celui qui fait des efforts, il est régulièrement félicité par la maitresse pour sa participation, son redoublement de cp est un mauvais souvenir et le passage en cm1 est mérité ...
Bien sur, il restera toujours dyslexique et aura encore de nombreuses années d'orthophonie, je vais refaire un dossier mdph pour qu'il ait un ordinateur, il en aura vraiment besoin avec la difficulté qui augmente, mais je le sens serein, et ça , ça n'a pas de prix...
Voià, loin de moi l'idée de conseiller à quiconque de médiquer son enfant, chacun doit faire ses choix selon ce qui est proposé et selon son enfant, mais, si les personnels de l'éducation et de la santé ne sont pas tous encore bien formés à la prise en charge de la dyslexie, imaginez ce qu'il en est pour les troubles deficitaires de l'attention.....
Bonjour isasa
Dans ce que vous dites, je vous aussi Loulou. Il faut le réveiller tous les jours. Lui rappeler de se laver tous les soirs. Il prend une douche et non un bain. Pour éviter d'oublier le cartable ou sac de de piscine etc c'est moi qui les mets dans la voiture la veille. Pour le petit déjeuner, je dois être présent si non il ne mange pas.Par contre, il a beaucoup de copains et ils sont très attentifs à lui. Ils veullent tous qu'i soit un enfant comme eux. Par contre, pour se poser à faire quelque chose , c'est difficile. Je commence à faire une activité avec lui pour la concentration, mais nous sommes au début. Nous jouons à la WII et il arrive à terminer la partie. Aujourd'hui, je vais essayer une activité manuel. (construction, dessin, coloriage, collage, puzzle) c'est lui qui choisira. C'est un travail, mais quand il progresse ou il arrive a se concentrer juste 5 minutes, on se dit c'est un bon début. 🙂 Il faut de la patience et du courage! Je vous souhaite beaucoup de courage et de patience. Cordialement
grisou
bonjour
Grisou: la scolarité de mon fils se passe certes avec des embuches et des bonnes notes difficile a atteindre mais ca se fait doucement
Le maitre dit qu'il est desatbilisant car il peut faire tres bien (comme un 17.5 a sa dernière dictée alors que les autres enfants de sa classe n'ont pas réussi) comme il peut se casser la figure sans qu'on en sache vraiment pourquoi
On passe beaucoup de temps sur les devoirs tels exercices et les leçons a apprendre donc le 17.5 n'est pas arrivé non plus par le pur des hasards
Moi ce qui me chagrine beaucoup c'est qu'un enfant comme mon fils passera pour un faignant aux yeux des professeurs de college si rien n'est noté noir sur blanc...car comme le dit son maitre actuel un coup c'est super, un coup c'est catastrophique ce qui peut faire penser qu'il ne travaille pas regulierment
Pour ce qui est du quotidien comme vous mesdames il faut le reveiller, lui dire de se préparer, de s'habiller etc... alors qu'il a plus de 10 ans a ce jour
Isasa: je me retrouve dans vos propos des psy qui m'ont moi aussi dit que mon fils etait tres attaché a moi, qu'il comptait beaucoup sur moi et qu'il etait temps (en gros) de couper le cordon alors que moi depuis le debut je sais que ca n'est pas ca
Bref c'est vraiment un travail de fourmi que de reussir a faire aider nos enfants au quotidien...de faire reconnaitre nos droits...et les faire appliquer
Bon WE
re,
proposer une medication n'est pas notre role_ c'est le role du neuro. Je ne sais pas repondre à la question de " si j'avais consenti plus tot à la ritaline" vu la progression et l'epanouissement et la resilience aussi apres.
Pour l'attachement parental, heureusement_ les dys pas soutenus ou pas compris par la famille restent sur la rive_ Qd ils retrouvent confiance en l'ecole, ils savent trouver d'autres epaules, ou d'autres referents pour les aider_ l'attachement ne nuit pas à l'epanouissement_ il nuit aux idees noires qui les traversent. Coté fragilité psychique, personne ne veut gerer mais bien montrer qu'elle est là ___maman! c'est de votre faute! Il faut passer outre le sentiment qui culpabilise pour avancer_ le nombre de pronostics dementis n'a aucun impact sur la methodologie psy_ c'est dommage_
Re bonjour
Les psy disent que le cordon n'est pas coupé. Il ne savent pas ce que c'est un dysléxique.et de plus, si nous lui laissons faire les choses, il nous dira qu'il faut être plus avec lui. Avec eux , les fautives c'est nous. (c'est ce que je pense, c'est pas forcemment vrai). Lorsque vous ne dites pas à votre enfant de se lever,de se laver, de faire ses devoirs et voir autre chose qui me vient pas par la tête. Il peut un jour le faire et un autre jour il voit les choses différemment. C'est pareil pour les résultats. Vous allez les faire apprendre les leçons et faire les exercices et les résultats seront bon et vous travaillez de la même façon et les résultas ne sont pas ce que vous attendiez. C'est vrai, Loulou a eu une institutrice qui l'a traité de faignant droit dans les yeux et là croyez moi, je suis sortie de mes gonts car, il a travaillé dur pour un résultats très faibles. Mais, si Loulou n'aurait pas travaillé il aurait eu un résultat vatastrophiquel. C'est du passé, mais aujourd'hui, je suis comme toutes les mamans, je reste sur mes gardes et je suis sur la défensive. Bon week-end à vous tous et bon repos.
grisou