Il vous faire faire la preuve, par des bilans chiffrés des troubles de votre fils.

Lisez attentivement la notification de refus. Elle vous indique le ou les motifs de ce refus. Il vous faut alors argumenter (dans un délai de 2 mois) sur ces arguments de la notification. 

Rajoutez alors un élément médical (bilan d'un neuropédiatre, d'un rééducateur) et un élément pédagogique (lettre éventuelle d'un enseignant donnant des précisions sur les aides accordées en classe, sur les résultats, sur le découragement de l'élève). Vous pouvez aussi joindre une ou deux copies reflétant bien les difficultés de cet élève.

Il faut aussi informer du nombre de rééducations par semaine, de la durée du parcours de soin (depuis quelle année est organisé le suivi), mettre en évidence pourquoi l'aide accordée en classe ne suffit pas aux apprentissages de cet enfant, mettre en évidence aussi le retentissement sur la socialisation (de l'enfant : limitation de certaines activité non scolaires, retentissement sur son bien être, son estime de lui) et le retentissement sur la vie familliale (fratrie, temps d'accompagnement en rééducations...).

Une fois le dossier de recours déposé dans les délais, il faut tenter de rester serein et étayant pour ce jeune. Ces dossiers sont un peu le parcours du combattant. Un recours gagné ne débouche par forcément sur une place disponible en ULIS. Actuellement dans certains département des centaines d'élèves sont en attente de place en ULIS !!!

Comment organiser le parcours de cet élève en attendant ? 

Comment récupérer le contenu des cours, mettre des stratégies de contournement en place (aide à la mémorisation, résumé des cours sous quel format pour ce jeune : mots clés, tableaux, forme sonore, cartes mentales), comment l'aider à écouter au lieu de lire selon la sévérité de son trouble (text to speech), si l'écrit est très déficitaire que mettre en place : la dictée vocale, l'aide du parent scripteur, la correction syntaxique.

Comment gérer aussi la "souffrance" de l'élève ? C'est le rôle et le  travail du parent d'agir sur la valorisation juste  (pas dans la démesure) , fréquente et crédible de l'enfant ou du jeune. Parce qu'il ressent sa réussite possible dans le regard et les encouragements de ses parents, il va pouvoir s'accrocher et aller en classe affronter ses difficultés avec plus de force.

Si le parent ne parvient pas à étayer son enfant : les groupes de parole, les permanences téléphoniques des associations, ou l'aide d'un psychologue (dans un premier temps pour l'adulte, dans un second temps pour le jeune) font partie des "leviers" possibles.